5 projets en bref

Rapport au travail des jeunes, représentations des soft skills et compétences attendues par les employeurs

Dans un contexte où les soft skills, compétences sociales ou encore savoir-être, sont omniprésents dans les discours des recruteurs, ce projet s’intéresse aux jugements et attentes des employeurs et à la façon dont les jeunes se les réapproprient. L’objectif est de mettre en avant les compétences sociales valorisées par les employeurs et leurs représentations concernant ces compétences. En effet, la définition de ces compétences fait l’objet de vifs débats. Faut-il parler de compétences ? De traits de personnalité ? L'objectif est aussi de confronter ces représentations à celles des jeunes. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, comment les jeunes se réapproprient-ils les attentes et injonctions du marché du travail ? L’hypothèse est que les compétences sociales que les jeunes identifient comme nécessaires sont liées à leurs attentes en termes d’emploi et leur rapport au travail. Il s'agit également de questionner l’importance croissante qui leur est donnée sous l’angle de la justice et des inégalités. Contrairement aux compétences académiques, les compétences sociales sont moins développées dans le système éducatif français et dépendent davantage du milieu familial et de l'origine sociale. Ainsi, dans quelle mesure leur valorisation n’aggraverait-elle pas les inégalités sociales, en particulier sur le marché du travail ?

Le contexte territorial des premiers pas dans l'emploi détermine-t-il la suite de la carrière ?

Pour démontrer l’influence de la dimension spatiale sur le déroulement des débuts de carrières, différentes approches méthodologiques tant économétriques que statistiques avec des dimensions spatiales sont mises en œuvre. Il s’agit dans un premier temps de caractériser par une typologie les différents espaces selon qu’ils accompagnent les carrières ou les freinent à partir d’éléments de statistiques descriptives. Dans un deuxième temps, une vérification économétrique (modèles multi-niveaux) de la dimension spatiale des carrières est envisagée. Dans un troisième temps, l’ensemble de ces résultats sera synthétisé sous forme d’une typologie de trajectoires au regard de dimensions économiques et spatiales. En tenant compte des contextes et des mobilités, les évolutions de carrières seront appréhendées au moyen d’indicateurs : revenu, CSP, temps passé au chômage, ancienneté dans l’emploi, changements d’employeur, de poste, formation continue, opinion sur l’emploi avec une déclinaison territoriale.

Parcours d’études et inégalités, du système éducatif à l’insertion professionnelle (Projet d’appariement)

Dans un contexte de diversification des parcours d'études, ce projet de recherche étudie l’articulation entre les inégalités constituées au fil du parcours de formation avec celles observées lors des débuts de vie active. L’objectif est de considérer l’ensemble des parcours scolaires, et non seulement le diplôme final, pour comprendre comment ils se construisent, repérer les liens entre type de parcours et profil des individus et ainsi approfondir l'analyse de leur influence sur l’insertion professionnelle. Le projet vise un appariement entre les données de l’enquête 2024 auprès des jeunes de la Génération 2021 du Céreq et les bases de données SIFA, SYSCA, OCEAN, CYCLADE et SISE Inscriptions et Résultats pour enrichir les données sur le parcours éducatif des jeunes enquêtés par le Céreq. Les données Admission Post-Bac (APB) et Parcoursup sont également mobilisées pour éclairer le rôle de l’orientation dans la construction des inégalités.

Réflexion sur l’évolution du dispositif Génération

Dans le cadre du contrat d'objectif et de performance (COP) 2023-2026 du Céreq, les tutelles ont sollicité le Céreq pour faire évoluer le dispositif d'enquêtes Génération, dispositif permettant de comprendre le processus d'insertion professionnelle des jeunes depuis les années 1990. La disponibilité nouvelle de données administratives issues d'appariements (InserJeunes à partir de 2017, InserSup) et la possibilité de coupler les données d'enquêtes et des données administratives amènent le Céreq à redéfinir les méthodes de collecte des informations et des indicateurs qu'il produit avec des sources nouvelles. L'horizon de ces travaux est l'horizon du COP, avec des étapes intermédiaires permettant d'acter de nouveaux scénarios afin de mettre en œuvre les évolutions nécessaires pour 2026.

Le CAP : entre rôle social et diplôme d’insertion

Dans un contexte marqué par de multiples réformes menées dans le système, cette étude apporte un éclairage sur le rôle du CAP dans les parcours de formation et d’insertion professionnelle des jeunes. Elle s’interroge également sur l’évolution des profils sociaux des élèves inscrits dans ces formations. Pour cela, elle s'appuie sur les données collectées dans Génération. Elle mobilise les bases comparables des enquêtes Générations 2010 et 2017 à 3 ans afin d'établir l'évolution des profils de jeunes diplômés de CAP et de leurs conditions d'insertion, recontextualisées par rapport aux autres catégories de jeunes sortant de l'enseignement secondaire (non-diplômés d'une part, diplômés d'un bac pro d'autre part). Cette étude présente également, pour la cohorte 2017, une analyse en termes de pseudo-cohorte d'entrants en CAP, que ces jeunes aient obtenu ou non leur CAP, qu’ils aient poursuivi ou non leurs études dans un autre cursus, qu'ils aient obtenu ou non d'autres diplômes.