À la une
Le travail, les compétences et les formations face à la transition écologique
Observer l’écologisation du travail
La prise en compte de l’environnement dans les activités de travail se traduit plus par de l’hybridation de compétences existantes que par l’apparition de nouveaux métiers. C’est l’une des conclusions de l’étude finalisée par le Céreq en 2024 sur les secteurs du BTP, du commerce et de l’économie solidaire, dans le cadre d’un appel à projet de recherche de la Dares. Ces travaux soulignaient également que la transition écologique s’accompagne d’un renforcement des coopérations, d’apprentissages collectifs et d’une réflexion sur le sens du travail. L’étude finalisée cette année pour l’Anact prolonge ces résultats en insistant sur l’évolution de l’organisation du travail. Dans les entreprises du BTP par exemple, cette évolution est induite par les réglementations. Elle est également le fait de l’implication des dirigeants, qui font de l’écologisation une stratégie d’entreprise et une politique de sensibilisation-communication interne. Du côté de la restauration collective, si les agents sont réceptifs à cette écologisation, la question de l’organisation du travail est centrale.
Développer une démarche prospective
Depuis fin 2024, le Céreq est engagé avec la ville de Marseille dans une démarche prospective visant à anticiper ce que le changement climatique fait et va faire aux cités. Ce partenariat s’inscrit dans un projet européen, JET Cities, auquel plusieurs municipalités françaises participent. Plusieurs initiatives sont envisagées avec notamment la mise en place de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) territoriales. Le Céreq est sollicité à double titre. D’une part, pour contribuer aux réflexions avec les autres villes sur les méthodologies existantes et construire un socle commun. D’autre part, le Céreq déploie pour la filière du tourisme, une démarche inspirée de la Vision prospective partagée des emplois et des compétences (VPPEC, développée avec France stratégie). Après une étape de diagnostic, le Céreq a co-organisé un atelier avec les acteurs concernés afin d’élaborer des visions prospectives des impacts du changement climatique sur l’emploi du secteur tourisme à Marseille à l’horizon 2050. Le projet va se poursuivre avec l’organisation et l’animation d’ateliers destinés à définir des pistes d’actions et affiner des préconisations.
Proposer une vision large des transformations en cours
Le Céreq a mis en place un séminaire, Tafeco et publiera un ouvrage dans la collection Essentiels reprenant les résultats des dernières recherches en matière d’écologie. En plus de l’écologisation du travail dans le commerce, le BTP et le traitement et recyclage des déchets, y seront présentés la prise en compte des enjeux écologiques par les syndicats, par les étudiants en master et les modifications qui s’observent du côté de la formation continue et des référentiels.